Coco, Lee Unkrich et Adrian Molina

 Et si au Mexique, la vie après la mort reposait sur la mémoire de ceux qui sont encore sur terre ?! …

Cette croyance est ancrée au cœur  de la fête « el dia de los muertos », un jour par an, les morts reviennent sur terre pour revoir leur famille. Coco ou plutôt « Mama Coco », sur ses derniers instants de vie, est sur le point d’oublier son défunt père.  Mais Miguel, petit garçon de 12 ans, n’a qu’une idée en tête pour ce jour là : participer à un tremplin musical sur la place du village. Le seul hic, c’est que sa famille entière a renié la musique et les instruments de leur vie. Impossible pour lui, qui ne vit que pour ressembler à son idole Ernesto de la Cruz, de prendre un guitare dans les mains. Il va alors trouver la réponse à l’aversion de sa famille pour les notes … dans le monde des morts et va ainsi redonner corps à son arrière arrière grand père. 

Coco, c’est un univers exotique et colorée. Un film d’animation capable de parler aux plus petits : grâce à des personnages attachants et hilarants comme Dante, une course poursuite au coeur du monde des morts, des intermèdes musicaux entraînants. Mais c’est aussi un film d’animation qui permet d’aborder un sujet grave et controversé : la mort et son approche auprès des enfants.

Il est difficile de rester insensible face à tant de réussite. La majeure partie d’entre vous versera une petite larme. J’en suis certaine. C’est à voir et à revoir mais c’est sûr… on n’oubliera pas ce film !

 

 

 

L’amour est une maladie ordinaire, François Szabowski

L’auteur a réussi un pari avec ce livre : celui de montrer que les apparences sont parfois trompeuses. Le speech du livre est original : un homme, somme toute en manque d’amour, très égocentrique et fantasque vit dans l’espoir d’être aimé éternellement par ses compagnes. Seulement, l’amour, après avoir atteint un point d’orgue, laisse place à la tendresse et la routine. Il décide donc de sortir de la vie de ses compagnes au moment où leur relation est la plus passionnelle.

Seulement, il ne se contente pas de quitter ses compagnes … non, pour rester à jamais gravé dans leur mémoire, comme un amour incomparable, il décide de monter tout un scénario pour leur faire croire à sa mort.  Il change alors d’identité, d’apparence, de logement, et fini même par ne plus passer par certains quartier de Paris, dans lesquels son histoire d’amour s’est concentrée. Mais le narrateur qui croit tout maîtriser va finir par être pris à son propre piège. L’histoire de cet homme est complètement loufoque, on a envie de rire de tordre le cou aux hommes bien trop narcissiques et l’auteur nous fait le plaisir de répondre à notre attente.

Ce roman est complètement déroutant : d’une histoire d’amour banale à une disparition identitaire. On  bascule petit à petit dans un monde fantastique à l’image des roman de Boris Vian. Puis, la chute, très inattendue nous ramène à la réalité.

L’auteur à une écriture simple et fluide, bref c’est léger et ça fait du bien.

« Je ne pouvais plus me voiler la face : j’avais été un salaud. Un salaud mais surtout un imbécile, car c’était bien Marie qui avait raison : ce n’est pas parce qu’il est mortel que l’amour est précieux. En voulant le rendre éternel, j’étais complètement passé à côté de l’amour. J’avais tout raté. Ma stupidité m’effarait. »

Le Gros Diamant du prince Ludwig,

Le théâtre du gymnase à Paris, s’est transformé en banque. Le lieu idéal, bien que très mal sécurisé,  pour accueillir « le diamant du prince Ludwig » !  Alors forcement, la venue de ce « cailloux » attire les plus envieux… mais pas forcement les plus malins ! Le résultat est tordant de rire : on assiste à un braquage réalisé par des évadés de prisons, aussi prétentieux que sots.  Pour se faire, ils  l’ont l’ingénieuse idée de prendre la place du fameux directeur de la banque : Monsieur Troigros.  Bien sûr, vous pourrez imaginer que cela prête à un comique de situation.  La pièce donne à voir une belle caricature du cinéma américain des années 1950.

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Chinchilla, Emmanuel Robert Espalieu

Quoi de mieux pour un couple en perte de vitesse que d’adopter un chinchilla ? Ou faire un onzième enfant ?

Ce sont les solutions qu’ont choisi deux couples : au SWING, ils s’échangent le temps d’un soir. Cette pièce a l’allure d’une pièce de boulevard, les quiproquos et les farces en moins, mais le sujet central (l’usure du couple, ou l’échangisme) pourrait y laisser penser.  Cela se joue, sur la petite scène, très intimiste, Des feux de la rampe, à Paris, le décor est modeste mais mobile et très ingénieux. Ainsi, la banquette du Swing (fameux club échangiste), se change en lit ou encore en miroir de salle de bain.

 Elle met en scène deux couples stéréotypés : l’un issu de la « haute », dont de le mari « vend de l’air » à des millions, qui lui rapporte gros et dont la femme élève les dix enfants en parlant pointu et en faisant attention à sa ligne. Un couple « qui baise » vulgairement, mais qui s’épuise.

De l’autre : une femme, qui vante le concept aussi révolutionnaire que faux de son mari pour le mettre à la hauteur, et au travail aussi ordinaire que peu détaillé : le bureau.

Un couple sans enfant,  ayant eu un nombre conséquent de chiens qui ont pris la poudre d’escampette comme pour dire que leur petit nid d’amour est un lieu à fuir absolument.

Entre les deux couples : une discussion se met en place timidement.

De la gêne, de l’embarras, des petites phrases anodines pour combler les absences de discussion, des situations embarrassantes. On connait tous ce type de sensation et c’est pour cela que l’on rit. Les échanges sont difficiles, et la gêne entre eux peut même devenir pesante pour le spectateur tant les « silences » semblent long et répétitifs. Oui donc,mais point trop n’en faut !

Le metteur en scène, a choisi, de mettre les couples en parallèle, et ce parallélisme, est visible tout au long de la pièce au travers de réparties qui se font comme des échos. Seulement, là encore, on regrettera, de ne pas apprécier toutes les répliques tant les discours se confondent.

Une pièce à voir donc … par curiosité. Mais qui, pour ma part, ne m’a pas fait sauter au plafond.

L’échapée belle, Anna Gavalda

 

Simon, Garance, Lola et Vincent sont comme nous. Des frères et soeurs complices. Avec les années, ils sont plus distants, vie de famille oblige. Mais ils se retrouvent le temps d’un mariage, celui d’Hubert dont on sait finalement quasiment rien. Mais son mariage, ne leur dit finalement pas grand chose. La cérémonie pompeuse, très peu pour eux ! Sur un coup de tête, ils décident de retrouver le plus grand d’entre eux, Vincent, qui a décidé de ne pas quitter le château pour lequel il travaille. Le roman ne raconte qu’une soirée, qu’un instant de retrouvailles. Mais que c’est bon, on a l’impression d’y être. Nous aussi on aurait pris la poutre d’escampette.

C’est toujours un plaisir de lire Anna Gavalda, son écriture est simple. C’est frais, c’est authentique, on s’y retrouve chacun un peu dans les traits des personnages. Tout comme Garance, on a envie de d’étriper sa belle soeur un tantinet casse pied. On rit jaune aux blagues douteuse d’un étranger. On est curieux de visiter un château quand tous les visiteurs sont partis, de chanter les chansons les plus inavouables à tue tête !

En clair, ce livre, vous allez le dévorer car en plus il est court . Rien de tel pour aller avec votre serviette de plage et votre crème solaire !

1984, Gorges Orwell

La guerre c’est la paix

La liberté c’est l’esclavage

L’ignorance c’est la force

 

Oui, vous n’êtes pas d’accord et il y a de quoi ! Gorge Orwell a décortiqué précisément, le slogan et les effets sur la société  d’un gouvernement autoritaire. Publié à la fin des années 1940, ce roman décrit avant l’heure les mécanisme de la guerre froide qui va s’engager dans le monde réel.

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La belle et la bête, Bill Condon

« Histoire eternelle, qu’on ne croit jamais,
De deux inconnus, qu’un geste imprévu, rapproche en
secret… »

Depuis 1991, notre vision de la Belle et la Bête était celle donnée par les studios Disney. Et voilà, que Bill Condon veut donner vie aux personnages animés de notre enfance. Si l’objectif de Bill Condon était là, c’est une réussite pour ce film. Le film étant rythmé par de nombreuses chansons que l’on retrouve dans l’animation. Ces dernières n’ont pas prit une ride et n’ont pas été changé.  Les décors sont somptueux et les personnages secondaires, car ils ont prit vie, sont toujours aussi attachants. On notera simplement quelques petits changements la cantatrice étant devenue une armoire et l’orgue ayant disparu. 

On retrouve au sein du film l’essentiel : la morale du conte initial de Jean Cocteau. A savoir, qu’il ne faut pas se fier uniquement aux apparences et qu’au delà de l’apparence physique, il faut apprendre à déceler ce qu’il y a de beau à l’intérieur de chaque être. Seulement, je ne sais pas vous mais pour moi, ce film faisait dégager en moi, dans mon enfance, un sentiment d’angoissant, de peur. La bête, est, en effet, un personnage devenu solitaire depuis qu’on lui a jeté un sortilège pour le punir de son manque d’hospitalité, et sa cruauté face à des personnes dans le besoins. La seul solution pour lui : tomber enfin amoureux… Mais la bête, dans ce film, n’en ai pas vraiment une. Son visage de bête est tellement gracieux qu’on s’y attache comme à un nounours alors qu’on devrait en être effrayé pour que la chute de l’histoire prenne tout son sens et que l’histoire d’amour entre Belle et la Bête soit d’autant plus passionnante.

Seul petit changement, on apprend au cour d’un flashback, l’histoire de la mère de Belle. Le passage est intéressant car les intentions étaient certainement de montrer comment la Bête s’ouvre à l’histoire d’une autre et tombe amoureux. Seulement, cette scène n’a plus été mise en lien avec le reste de l’histoire…

Aussi, il faut le dire, Emma Watson, ne signe pas une performance dans ce rôle. Sur le visage de la jeune actrice, ne transpire pas la peur, le courage et l’amour pour la bête comme on pourrait l’attendre. Son adaptation au château paraît trop facile…  Et le personnage de son aspirant amène un ridicule son nom au film.

Le résultat est en demi-teinte : on retrouve un peu de notre enfance mais on ne frissonnera pas comme se fut le cas auparavant. Dommage donc. Espérons seulement que les studios Disney tiendront compte de ses critiques pour leurs futures adaptions cinématographiques. A savoir le roi Lion, Aladin et la Petite Sirène.

Hipprocrate, Thomas Lili

Ce film est horrible ! Rien de tel pour commencer un article sur les chapeaux de roues.  Car oui, en effet, Hippocrate est tellement réaliste ! 

Vincent Lacoste incarne le rôle principal d’un interne faisant ses premières armes dans le service dirigé par son père.

Face à autant de responsabilités d’un coup et si peu de confiance en lui. Le jeune homme va multiplier les maladresses … dangereuses dans un service tel que le sien.

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La femme brouillon, Amandine Dhée

 » Je décapite la femme parfaite qui menace en moi ».

La femme brouillon s’oppose à la femme parfaite ou plutôt la mère parfaite. Celle qu’on voit sur les magazines ou encore celles pour qui l’instinct maternel a été comme une révélation dès le début de sa grossesse. Non, véritablement il n’y a pas de problèmes pour la femme parfaite.

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Mais ce que nous donne à voir Amandine Dhée, ce sont justement, les doutes et les angoisses d’une mère en « apprentissage ».  Continuer à lire … « La femme brouillon, Amandine Dhée »